La proportion de salariés embauchés en contrat court s’est stabilisée depuis les années 2010 après avoir été multipliée par quatre, selon les derniers chiffres de l’Insee.
En 2017, 1,2 million de personnes « en emploi » ont occupé un contrat court – moins de trois mois. Cela représente 4,4 % de tous les salariés. Néanmoins si, à un instant donné, les contrats courts sont très minoritaires dans l’emploi, ils représentent près de 75 % des embauches (hors intérim), contre 55 % en 2004, un salarié pouvant être embauché plusieurs fois dans l’année en contrat court.
Les ouvriers
Cette hausse en trente-cinq ans cache d’importants écarts entre les différentes catégories socioprofessionnelles. Ainsi, chez les ouvriers, la part de contrats courts est de 10,6 %, bien plus élevée que celle que l’on retrouve chez les cadres (1,5 %). Mais, même à l’intérieur de ces catégories, les disparités peuvent ressembler à des gouffres.
Le seuil de pauvreté
Chez tous les salariés concernés par les contrats courts, la proportion de ceux qui vivent avec moins de 1 000 euros par mois est plus élevée que dans le reste de la population « en emploi ». Ils sont environ 17 % à être en dessous de ce seuil, que l’Insee considère comme un seuil de pauvreté, contre 8 % pour les personnes qui occupent un emploi en France.
Source: LeMonde.