Les déclarations des pouvoirs publics sont loin de ravir les opérateurs, qui veulent des engagements plus concrets.
Voitures autonomes, opérations chirurgicales à distance, usines 4.0 : le gouvernement rêve de voir les promesses de la 5G, la norme de téléphonie mobile qui succédera à la 4G, se réaliser le plus vite possible. Lundi 16 juillet, le secrétaire d’Etat auprès du premier ministre chargé du numérique, Mounir Mahjoubi, et son homologue au ministère de l’économie, Delphine Gény-Stephann, ont donné le coup d’envoi à « une feuille de route » destinée à accompagner au mieux l’émergence de cette nouvelle technologie, qui promet des débits 10 fois supérieurs à ceux de la 4G et une réactivité (latence) multipliée par 10, donc quasi immédiate. « Avec la 5G, nous réinventons un modèle d’affaires, commercial. Mobilité, transports, lieux d’hyperlogistique, telles sont quelques-unes des grosses attentes de la technologie », a déclaré M. Mahjoubi.
Nouvelles licences
Principal chantier : l’attribution de nouvelles licences de téléphonie mobile, localisées dans les fréquences de 3,5 gigahertz et de 26 gigahertz. Une consultation auprès des différents acteurs sera lancée dès l’automne, pour uneattribution dès 2020. Une grande ville française devrait être couverte en 2020, et les principaux axes de transport en 2025.
Les opérateurs télécoms
Pour le moment, le gouvernement ne sait pas encore s’il est prêt à renoncer à un processus d’enchères financières. C’est pourtant le modèle pour lequel il a opté en négociant en début d’année avec les opérateurs télécoms un « new deal », les engageant à accélérer la couverture du territoire en 4G et à en finir avec les zones blanches. Pour les inciter à remettre la main au portefeuille, le gouvernement a accepté de renouveler leurs licences actuelles pour une décennie.
Source: LeMonde.